A l'attention des amateurs d'alchimie

Le piège de l'alchimie

L'alchimie fait fantasmer beaucoup d'individus en raison de ce qu'elle promet, et la fascination qu'elle peut encore exercer aujourd'hui n'a d'égal que celle qu'elle exerçait , il y a plusieurs siècles, sur bon nombre de personnages. Diderot estimait à plus de 5000 le nombre d'ouvrages d'alchimie qui proposaient la solution du problème, et pourtant une chose est certaine, ceux qui aboutirent après de longues années de travail furent moins d'une dizaine. On doit alors considérer l'alchimie sous un autre angle de façon à éviter de répéter les erreurs des anciens.
La première remarque est que ceux qui nous annoncent avoir découvert ce secret insistent sur le fait qu'ils se sont fourvoyés durant des années car ils s'entêtaient à suivre la mode : travail sur le cinabre, l'antimoine (stibine), et autres matières :
- Zachaire
- Bernard le Trévisan
- Arnauld de Villeneuve
....
Ces alchimistes nous donnent pourtant la marche à suivre : incorporer cette recherche à un savoir. Pour être plus clair, le chercheur doit être capable de comprendre ce qui se passe dans la nature, et pour ce faire, il doit aller à la source de la connaissance : l'observation de la nature. On constate alors que ces alchimistes ont nécessairement travaillé un certain temps dans les mines, ... et justement, les mines les plus exploitées à l'époque étaient les mines d'or et d'argent. Basile Valentin disserte longuement sur les mines, et ce n'est pas sans raison.
La facilité pour beaucoup de chercheurs , tant autrefois qu'aujourd'hui, étaient de copier le travail des autres : si untel a un certain prestige dans le domaine, c'est qu'il doit en savoir plus que d'autres et donc il est bon de le considérer comme un maître en la matière, et donc de devenir son élève. Zachaire est passé par là, et cela lui a coûté très cher.
Aussi l'alchimie est avant tout un travail personnel de recherche qui passe avant tout par la réflexion et le bon sens. Le malheur est que beaucoup, sans doute très rationnels dans leur travail professionnel, perdent toute leur faculté de raisonnement quand il s'agit d'alchimie. Sans doute pensent-ils que puisque des gens arriérés avaient réussi à résoudre le problème, eux ne pourraient qu'être brillants et, sans trop d'efforts, atteindre le but. Erreur fatale.

Le bon sens, c'est si rare !

Cette Pierre Philosophale est très dense, bien plus dense que l'or. Mais l'Or est un métal, alors que la Pierre n'est pas un métal : c'est un composé chimique. Comment donc est-il possible de produire à partir du cinabre ou de la stibine , minéraux moins dense que l'Or, cette Pierre dont la densité sera deux à trois fois supérieure à celle du matériau de départ ? Cela est impossible. Certes, on peut accroître la densité de certains métaux, par exemple le bismuth, mais il s'agit d'un changement de structure cristalline, et la variation de densité est de quelques pour cents.
La Pierre , ne peut en aucune façon être un composé d'antimoine ou de mercure, car si l'on travaille sur ces matériaux il est irrationnel de penser que par des manipulations chimiques ou "ésotériques" il sera possible d'obtenir un composé aux propriétés hors du commun : l'antimoine restera antimoine et le mercure mercure.
Curieusement les amateurs d'alchimie refusent catégoriquement de l'admettre, et comme le faisait remarquer Nicolas Lemery au XVIIIéme siècle, c'est par tonnes que ces minéraux ont été travaillés en vain.

La science c'est avant tout l'art de raisonner intelligemment

Que ce soit il y a plusieurs siècles ou aujourd'hui, la science est le produit d'une réflexion sur le monde qui nous entoure. L'Alchimie était une science dans le sens le plus exact du terme. Elle a reposé sur des faits d'observations et des pratiques expérimentales, et seuls ceux qui ont sû la traiter comme une science ont réussi à parvenir au terme de leur recherche. Comme science, elle avait sa théorie : la génération métallique ; elle avait son champ d'étude : les mines. Aussi absurde que puisse paraître cette théorie de la génération métallique, il faut noter que dans l'esprit des Anciens elle reposait sur du concret : puisque le règne animal peut se reproduire, et que le règne végétal aussi, il devrait en être de même pour le règne minéral. Des observations ont montré aux Anciens que justement ce règne minéral possède cette qualité, plus particulièrement dans certains gisements, lesquels contiennent, entre autres minéraux, des minéraux uranifères.
C'est la mode de dire que Marie Curie étudiait l'alchimie, mais la mode est le reflet de la connerie humaine : si l'on établit une courbe de Gauss pour étudier la distribution de la connerie, on constatera qu'il existe un pic où se retrouvent la majorité de ceux qui en sont abondamment pourvu, un faible pourcentage de ceux qui en ont bien plus que les autres, et un autre faible pourcentage de ceux qui n'en possèdent pas beaucoup. Or Marie Curie travaillait sur les résidus de traitement des minerais uranifères car ce sont ces résidus qui contiennent la partie la plus radioactive de la pechblende (75%). Marie Curie a séparé le polonium puis le radium de ces déchets. Dire que Marie Curie étudiait l'alchimie c'est rabaisser cette personne au rang des ânes qui recherchent la Pierre Philosophale dans le cinabre et la stibine, et donc c'est ranger cette scientifique à gauche de la courbe de Gauss.
L'Alchimie s'étudie avec nos connaissances de la nature. Celui qui sous prétexte que les Anciens ne possédaient pas nos connaissances modernes prétend résoudre le problème de l'alchimie est un sot, car les textes alchimiques anciens ne traitent que des parties bien spécifiques d'un savoir qui doivent être complétées par bien d'autres connaissances de l'époque, dont beaucoup étaient passées sous silence.
Les Physiciens nucléaires ont depuis un siècle tenté de résoudre le problème de l'alchimie. Ils ont évidemment déduit qu'il s'agit nécessairement d'un processus nucléaire de fabrication de quelque chose aux propriétés remarquables. Les circonstances ont faits que la priorité soit donnée à la mise au point de bombes atomiques puis, pour rentabiliser leur fabrication, de réacteurs nucléaires. la recherche fondamentale à la façon des physiciens nucléaires s'est préoccupé de la production de noyaux transuraniens par des réactions du type A + B ----> C + D . Ces gens ont pensé qu'en connaissant en détail la structure du noyau atomique, ils devraient nécessairement parvenir à résoudre le problème de l'alchimie. Mais le noyau atomique réserve des surprises, et quand des théories avancèrent qu'il existerait des noyaux superlourds très stables, il est certain que cette théorie a été prise en considération car le fait alchimie était présent à l'esprit.
L'erreur des physiciens nucléaires a été de s'enfermer dans leur petit monde, d'ailleurs ils ne sont pas les seuls, du fait de la complexité de la science il s'est produit durant des décennies une division de plus en plus grande des disciplines scientifiques qui ont été la cause d'une stagnation des découvertes scientifiques.
C'est une question de bon sens que de déduire que la Pierre Philosophale est nécessairement un composé chimique d'un élément superlourd : la densité du composé , le fait qu'aucun élément chimique connu possède ses propriétés, et son processus de fabrication. Déduire que la pechblende était le matériau de choix des alchimistes est aussi immédiat puisque ce minéral était fréquent dans les mines d'argent de Bohême, en Bretagne , en Angleterre.
La seule façon de rationaliser l'alchimie est donc de comprendre le processus de fabrication de la Pierre, car le plus remarquable est de produire une quantité macroscopique de Pierre. Or quand on sait que les éléments transuraniens au-delà de l'Américium n'existent que par milligrammes et coûtent une fortune à produire, on est en droit de se poser la question de la réalité de la Pierre Philosophale.
La solution que j'ai proposée il y a une vingtaine d'années est que contrairement aux physiciens nucléaires qui réalisent de synthèses de transuraniens par des réactions du type A + B ----> C + D , la nature opère à sa façon, en fonction des propriétés nucléaires des noyaux atomiques. Or il existe des réactions nucléaires qui absorbent de l'énergie (endoénergétiques) et d'autres qui en fournissent (exoénergétiques), par conséquent la nature opère avec cette propriétés des réactions nucléaires ; la synthèse de la Pierre se fait donc par une synergie de réactions nucléaires. Un tel processus permet d'une part d'atteindre l'élément très lourd, et d'autre part d'obtenir une quantité macroscopique de l'élément, contrairement aux physiciens nucléaires avec leur élément 117.
Mais ce n'est pas tout, il faut aussi concilier les propriétés de la Pierre avec les composants requis pour la produire. Selon Basile Valentin (Le Dernier Testament), la fluorite est la viande des métaux, c'est un minéral minéralisateur, c'est le composant indispensable à la fabrication de la Pierre. Son traitement par des procédés anciens est décrit par Basile Valentin, cité par Philalèthe. Le fluor, élément le plus électronégatif qui puisse exister, est l'agent stabilisateur de l'élément actif de la Pierre. Contrairement aux physiciens qui pensent à un élément superlourd avec un numéro atomique précis, il me semble qu'il en est tout autrement suite à une classification des éléments par rapport à un élément donné : l'élément actif de la Pierre est nécessairement le dernier élément chimique que l'on puisse obtenir : c'est un condensat de neutrons.
Pourtant, selon les alchimistes, la fabrication de la Pierre est un jeu d'enfant. Justement, cette réflexion est un autre point clé de la compréhension des textes alchimiques. La préparation des matières premières n'est jamais décrite comme telle dans les textes. Tout au plus les auteurs se perdent dans des considérations diverses, des métaphores, etc. La fabrication de la Pierre devient un jeu d'enfant quand on a réussi la préparation de la matière, il ne suffit alors que de surveiller le chauffage et noter l'apparition des couleurs qui indiquent le déroulement du processus. L'explication évidente, vérifiée par l'expérience est que ce Mercure alchimique, sans lequel rien est possible, est le sel d'uranium enrichi en isotope fissile de façon à avoir un système pseudo-critique : Nicolas Flamel et Philalèthe le confirment. C'est aussi la raison pour laquelle certains auteurs nous ont fait remarquer que l'on peut posséder la bonne matière et ne pas savoir la traiter, que selon qu'elle est traitée elle agit plus ou moins bien, etc.
Un franc-mac , ex-CEA me dit en 1996 "Maintenant que vous avez écrit ce livre, on a plus besoin de vous". Pour lui il suffit d'employer la voie sèche pour parvenir au but, ... qui sait, il a passé 50 ans à bricoler sur le cinabre, ... en vain ? Y aurait-il une corrélation avec cette décision de la Commission Européenne puis des USA d'interdire les exportations de mercure à partir de 2011 ? Cela vous ne le saurez jamais car si la solution du problème alchimique est maintenant connue, soyez assuré que vous ne serez jamais informé qu'elle est vraie car beaucoup sont ceux (franc-maçons) qui veulent utiliser cette découverte à leur profit puisque cette découverte représente le Pouvoir Nucléaire Absolu.


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